1. Albert de Haguenau, fondateur de « Mariæ in valle »

Vers 1240, Albert entend l’appel du Seigneur… « Viens suis-moi ! » Il quitte le château pour mener une vie d’ermite au bord du Rothbach.

Albert de Haguenau vénère, dans son ermitage, une statue de la Vierge en Majesté, tenant l’Enfant Jésus sur les genoux. Il avait découvert en Marie un modèle de simplicité, de pauvreté, d’abandon à la Providence et de confiance en Dieu. « Je suis la Servante du Seigneur ! »

C’est dans cette attitude qu’elle apparaît sur les plus anciens sceaux de Marienthal datés de 1290 ; une clé de voûte de la sacristie construite en 1519 (conservée dans son état d’origine), reproduit la même image.

Son exemple attire des disciples et, vers 1250, il entreprend la construction d’un couvent et d’une église pour sa petite communauté.

Pour assurer l’avenir de sa fondation, Albert demande à ses frères et sœurs, de lui céder les terres reçues en héritage de leur mère. En 1251, « ils déclarent avoir donné et consacré en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie et en exécution de la volonté de leur mère, les biens qu’ils héritent à l’usage du couvent que leur frère Albert construit ».

Albert fait venir des moines du couvent des Guillelmites de Græfenthal en Sarre. Il meurt trois ans plus tard. Son provincial, le Père Lambertus, écrit, en faisant allusion au dynamisme de la nouvelle fondation : Albert a reçu « le couronnement de ses vertus et la récompense de ses travaux ».

Les origines de Marienthal sont donc humbles : il n’y a pas eu d’apparition céleste, mais un témoin, Albert de Haguenau, un homme qui a répondu à l’appel du Seigneur, à l’exemple de la Vierge Marie.  Retour